Quel est le rĂ´le d'un commissaire-priseur dans la succession avec un notaire ?

Le rĂ´le du commissaire-priseur dans la succession avec un notaire

Le commissaire-priseur et le notaire partagent tous deux le statut d’officiers ministĂ©riels nommĂ©s par le Garde des Sceaux. Mais contrairement Ă  ce que l’on pourrait penser, les compĂ©tences du premier ne se limitent pas qu’aux ventes aux enchères publiques et Ă  l’évaluation d’œuvres d’art. Il peut, en effet, arriver que celui-ci soit amenĂ© Ă  travailler en Ă©troite collaboration avec un notaire pour rĂ©gler une succession. Dans ce cas, quel est prĂ©cisĂ©ment le rĂ´le du commissaire-priseur dans la succession avec un notaire ? On vous dit tout dans la suite de cet article.

La différence entre un commissaire-priseur et un notaire

Comme soulignĂ© prĂ©cĂ©demment, le commissaire-priseur est un officier public, nommĂ© par le Garde des Sceaux. Il est, Ă  cet effet, responsable des actes qu’il accomplit et est dans l’obligation de respecter des règles dĂ©ontologiques strictes. Ceci au mĂªme titre que le notaire.

Toutefois, la profession de commissaire-priseur se distingue de celle du notaire par l’intégration d’une formation en histoire de l’art, arts appliqués, archéologie ou arts plastiques, à la formation juridique. Titulaire de deux diplômes nationaux, cet officier doit également suivre des enseignements auprès du Conseil de ventes volontaires.

GrĂ¢ce Ă  ces connaissances et compĂ©tences, le mĂ©tier de commissaire-priseur consiste Ă  la mise en vente aux enchères publiques d’objets d’arts, des antiquitĂ©s et autres objets qui proviennent de successions ou encore de saisies chez des particuliers/entreprises. Les ventes se dĂ©roulement gĂ©nĂ©ralement dans des hĂ´tels ou de ventes tels que la gare des Brotteaux de Jean-Claude Anaf. Tandis que la vente aux enchères publiques de biens immobiliers relève des compĂ©tences d’un notaire.

Les avantages fiscaux de l’assistance d’un commissaire-priseur dans une succession

Tout d’abord, il y a plusieurs situations de succession dans lesquels il est obligatoire qu’un inventaire soit fait. Ainsi, lorsqu’un des hĂ©ritiers doit Ăªtre spĂ©cialement protĂ©gĂ© (mineur, personne sous tutelle ou curatelle…), la loi demande Ă  ce qu’un inventaire se fasse obligatoirement. Un inventaire de l’ameublement, des objets de dĂ©coration, des bijoux et autres objets personnels du dĂ©funt est Ă©galement indispensable, quand l’un des hĂ©ritiers en conserve la jouissance. En outre, il s’agit d’une dĂ©marche indispensable dans le cas oĂ¹ l’hĂ©ritier accepte la succession Ă  « concurrence de l’actif net » afin d’éviter dâ€™Ăªtre redevable auprès de crĂ©anciers, au-delĂ  de ses droits. Enfin, un inventaire permet un partage Ă©quitable des biens entre tous les hĂ©ritiers.

Comme vous l’aurez compris, les connaissances particulières du commissaire-priseur sont donc nĂ©cessaires pour l’estimation de la valeur des biens mobiliers et la constitution des lots qui doivent Ăªtre rĂ©partis entre les hĂ©ritiers. L’assistance d’un commissaire-priseur, tel que Jean-Claude Anaf, officier depuis 1975, aura notamment :

  • un avantage fiscal, puisque l’inventaire permettra aux hĂ©ritiers de ne pas avoir Ă  s’acquitter du « forfait mobilier » de 5 % qui s’appliquent d’office Ă  l’acte successoral. Par exemple, si l’inventaire ne se fait pas pour une maison d’une valeur de 200 000 euros, il sera retenu, et ce au titre du « forfait immobilier » 10 000 euros par l’administration fiscale.
  • un avantage juridique, puisque l’inventaire permet d’avoir une idĂ©e concrète du patrimoine du dĂ©funt pour envisager les diffĂ©rentes possibilitĂ©s.

Un inventaire au juste prix

En plus d’aider au recensement des biens mobiliers, l’intervention d’un commissaire-priseur dans la succession avec un notaire permet également leur estimation. Et ceci article par article ! Comment cela se passe concrètement ? Les deux officiers ministériels doivent se rendre au domicile de la personne décédée afin de commencer l’inventaire successoral. Et en la présence des héritiers, chaque objet est examiné afin qu’un prix lui soit attribué.

Le notaire aura à établir l’acte authentique d’inventaire qui comporte « la prisée » confiée au commissaire-priseur. L’intervention des deux professionnels est donc complémentaire. Aussi, le notaire ne manquera pas de conseiller les héritiers sur la fiscalité et de répondre à toutes leurs questions. Mais comme souligné un peu plus haut, mieux vaut procéder à l’inventaire pour évaluer au plus juste prix les biens qui, à défaut, seraient évalués à 5 % du patrimoine ou mis en vente publique.

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