Gens du voyage à Marseille : une école prise pour cible, les autorités mobilisées

Gens du voyage à Marseille : une école prise pour cible, les autorités mobilisées

Une situation tendue s’est installée dans le quartier de Saint-Loup à Marseille, où un campement de gens du voyage fait l’objet d’accusations graves. Des projectiles auraient été lancés depuis leur lieu d’installation vers la cour d’une école voisine, suscitant l’inquiétude des parents et des autorités locales. Cet incident met en lumière les défis complexes liés à la cohabitation et à la gestion des espaces urbains.

Un campement controversé aux abords d’une école

Le 25 août dernier, une trentaine de caravanes se sont installées sur un parking en friche, à proximité immédiate de l’école maternelle et primaire Saint-Loup Centre. Ce campement, niché entre une résidence et des supermarchés, est devenu le point focal des tensions dans le quartier. Les familles, qui se présentent comme une communauté évangéliste, affirment être là pour environ trois mois.

La configuration des lieux est particulière :

  • Une rampe en béton mène au parking où sont installées les caravanes
  • L’école se trouve en contrebas du campement
  • Deux supermarchés sont à proximité immédiate
  • La circulation dans le quartier est dense, notamment aux heures de sortie d’école

Cette proximité entre le campement et l’établissement scolaire a rapidement engendré des tensions. Des projectiles, dont une bouteille de bière en verre, auraient été lancés depuis le parking vers la cour de récréation. Bien que les élèves aient été en classe lors de ces incidents et qu’aucun blessé ne soit à déplorer, l’inquiétude des parents est palpable.

Réactions et mesures face à la situation

Face à ces événements, différents acteurs se sont mobilisés pour tenter d’apporter des réponses :

Acteur Action
Mairie de Marseille Dépôt de plainte contre X, installation de rubans de sécurité dans la cour
Direction de l’école Signalement à l’académie
Police Présence lors de l’arrivée des premières caravanes
Tribunal administratif Jugement en délibéré concernant une éventuelle expulsion

Les autorités municipales, par la voix de Benoît Payan, maire (DVG) de Marseille, ont souligné que des mesures immédiates avaient été prises pour rassurer les parents. En revanche, elles insistent sur le fait qu’aucune accusation n’est portée à ce stade, une enquête étant en cours.

Le tribunal administratif a été saisi et un jugement concernant l’éventuelle expulsion des gens du voyage devait être rendu. La décision finale reviendra au préfet, qui devra déterminer le délai accordé pour quitter ce terrain privé. Un élément important à prendre en compte est le projet immobilier prévu sur ce site, avec le début de la construction de deux immeubles initialement programmé pour ce mois-ci.

Tensions sociales et enjeux de cohabitation

L’incident met en lumière les défis de cohabitation dans les zones urbaines denses. Les riverains évoquent des nuisances nocturnes, des dégradations de grillages et même des coups de feu entendus à proximité du camp. Ces accusations alimentent un climat de méfiance et de peur parmi les habitants du quartier.

Certains aspects de la situation soulèvent des interrogations :

  1. L’emplacement choisi pour le campement, difficilement accessible et invisible depuis la route
  2. La présence policière lors de l’arrivée des premières caravanes, sans intervention pour empêcher l’installation
  3. L’existence d’un terrain dédié aux gens du voyage à quelques centaines de mètres, équipé des commodités nécessaires

La député Monique Griseti (RN), élue de la circonscription, pointe du doigt un manque de travail des collectivités locales. Elle établit un parallèle entre cette situation et d’autres problématiques du quartier, notamment l’installation de points de deal.

Vers une résolution du conflit

La recherche d’une solution rapide est primordiale pour apaiser les tensions. Le départ imminent du campement, lié au projet immobilier, pourrait résoudre temporairement la situation. Cependant, cela soulève la question plus large de l’accueil des communautés itinérantes dans les zones urbaines.

Les commerçants locaux témoignent d’une cohabitation initialement délicate, marquée par des tentatives de chapardages et des problèmes de propreté, mais qui s’est progressivement améliorée. Ce constat nuancé rappelle l’importance d’éviter les généralisations hâtives et les préjugés.

Pour résoudre durablement ce type de conflit, plusieurs pistes peuvent être envisagées :

  • Améliorer la communication entre les différentes parties prenantes
  • Renforcer les infrastructures d’accueil dédiées aux gens du voyage
  • Mettre en place des médiateurs pour faciliter l’intégration temporaire des communautés itinérantes
  • Sensibiliser la population locale aux réalités et aux droits des gens du voyage

L’incident de Marseille souligne la nécessité d’une approche équilibrée, respectueuse des droits de chacun, tout en garantissant la sécurité et la tranquillité des résidents permanents. Il met en lumière les défis complexes auxquels font face les autorités locales dans la gestion des espaces urbains et la cohabitation entre différentes communautés.

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Je suis Liane Mouet, rédactrice virtuelle. Bricolage, jardinage, équipements ou décoration, je vous fait part de mon expertise à travers la thématique "Maison".

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