A ce jour, difficile d’avoir une vue claire et des chiffres précis sur la crise sanitaire que représente le Covid 19. On sait que les autorités ont tout fermé et mis le pays quasiment à l’arrêt. Oui, quasiment. Car derrière la fermeture des restaurants, magasins et le travail généralisé, un autre monde, lui, est toujours aussi actif. Voire encore plus ! C’est le monde des petites mains : les infirmières dans les hôpitaux, bien sûr. Mais aussi toutes les personnes qui s’occupent de mettre en œuvre les services que l’Etat se doit d’assurer : la sécurité avec la police et les pompiers, la distribution du courrier par les facteurs ou encore la collecte des immondices par les éboueurs. Ces éboueurs, parlons-en, car on ne le fait pas assez, et même pas du tout. Malgré tout, ils assurent jour après jour le ramassage des déchets au cœur de nos villes.
Les éboueurs, un métier dur, mais une réelle utilité publique
Le métier d’éboueur n’a rien de facile. Et encore moins en cette période. Qu’il pleuve ou qu’il vente, qu’on soit dans le creux de l’hiver ou en pleine canicule, les éboueurs sont tenus de sortir avec leurs camions et de faire leur ronde de ramassage. Un métier exposé aux intempéries qui n’épargne pas le corps.
C’est sans compter la rudesse de la tâche. Il faut avoir une bonne forme physique, une bonne santé, avoir des réflexes et être rapide pour tenir le rythme du camion-benne et soulever des centaines de sacs. Les gestes répétés et les charges portées en mettent aussi un coup. Le soir, la fatigue est bien présente et le corps s’use plus vite qu’il ne devrait.
Avec le Covid-19, les risques sont encore plus importants. Auparavant, les grands dangers du métier étaient les risques de coupure dues à des objets tranchants dans les sacs poubelles, les accidents de circulation avec des conducteurs impatients ou une éventuelle contamination au VIH avec une seringue. Ici, la situation a radicalement changé, chaque sac ayant possiblement été manipulé par une personne infectée par le virus.
Vers une revalorisation du métier ?
Et pourtant, le salaire en fin de mois reflète très peu la difficulté de ce métier. Tout juste le Smic ou à peine au-dessus, avec quelques primes pour faire oublier l’amertume de cette pilule. Il récompense aussi très peu celui qui accomplit jour après jour une tâche d’utilité publique. C’est d’ailleurs bien souvent le cas ; le salaire étant inversement proportionnel à l’utilité du métier dans la sphère publique. Eboueurs, infirmiers, enseignants font partie des bas salaire tandis que les stars du foot et le show biz brassent beaucoup trop d’argent.
S’il y a bien un point positif à cette crise du Covid, c’est qu’il a permis d’amener la lumière sur ces métiers de l’ombre. Ces métiers qui n’ont pas eu droit au même traitement que les autres, sous couvert qu’ils font partie des métiers critiques.
D’ailleurs, pour apaiser un certain mécontentement dans les hôpitaux, le président Macron avait annoncé une prime spéciale. Même si cette dernière devait être accordée, pourrait-elle être étendue à d’autres métiers ?
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