Le déficit des échanges de biens français a atteint un nouveau record en mai, à 13,1 milliards d’euros, en raison de la dégradation de la balance énergétique, ont indiqué les Douanes vendredi 8 juillet dans un communiqué. En avril, le déficit avait déjà franchi la barre des 12,4 milliards d’euros, le plus mauvais déficit jamais enregistré. Il a également établi un record absolu pour l’année glissante, avec un déficit de -113,9 milliards d’euros.
Le solde commercial s’explique par la forte augmentation des importations d’énergie, qui ont atteint 5,4 milliards d’euros en mai contre 3,8 milliards le mois précédent, en raison d’une hausse des prix du pétrole brut et d’une baisse significative des exportations nettes de gaz naturel.
En revanche, hors énergie, le solde extérieur des biens est quasiment stable (+0,1 milliard d’euros) et les échanges de biens de consommation et de biens intermédiaires sont restés “très dynamiques” dans un contexte de hausse des prix des biens échangés, détaillent les Douanes.
En mai, les exportations de biens ont atteint 47,6 milliards d’euros, en hausse de 1,1 % par rapport au mois précédent, tandis que les importations ont augmenté de 1,4 % pour atteindre 60,7 milliards d’euros. La baisse des approvisionnements en énergie ce mois-ci est due à la diminution des importations d’électricité. Le prix du pétrole a augmenté rapidement ces derniers mois en raison de la reprise économique progressive puis de l’incursion de la Russie en Ukraine, dépassant les 100 dollars le baril.
Le prix de l’essence et du diesel dans les stations-service en France reste supérieur à 2 euros par litre. Du côté des échanges de services, le déficit des transactions courantes s’est creusé à 3,9 milliards d’euros en mai contre 2,7 milliards d’euros en avril, selon la Banque de France vendredi.
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