Les 30 glorieuses sont peut-être loin derrière nous, mais les opportunités sont toujours à portée pour celui qui tente sa chance. Bien sûr, cela ne se fait pas tout seul et il faut y mettre du sien. Sans compter que l’Etat est passé par là et que les réglementations sont beaucoup plus strictes. Pourtant, un statut comme celui de la micro-entreprise reste très avantageux pour celui qui souhaite se lancer dans une activité.
La facilité de création
Pour créer sa micro-entreprise, il faut effectuer quelques démarches administratives. Quel que soit le statut que l’on choisit, la partie administrative est toujours existante. Cependant, la micro-entreprise implique beaucoup moins de tâches administratives. Aussi bien lors de sa constitution que durant son existence. Il s’agit là d’un avantage difficilement négligeable pour l’entrepreneur. En effet, passer du temps à effectuer des tâches administratives, c’est du temps pour lequel on n’est pas rémunéré. Il est plus intéressant de le passer sur chantier ou à une occupation rémunératrice ! Car le temps, somme toute, c’est de l’argent !
A ce jour, on peut opter pour l’entreprise individuelle, l’EIRL ou l’EURL pour choisir le régime micro-entreprise. Que ‘on démarre en son nom propre ou via une EIRL, seule une déclaration d’activité au CFE (centre de formalités des entreprises) est nécessaire. Et subsidiairement, une déclaration d’affectation de patrimoine pour les EIRL. L’EURL implique, par contre, de rédiger des statuts, etc.
Autrement dit, il s’agit réellement d’un régime qui permet la création d’une entreprise dans la journée afin de démarrer rapidement son activité. Pour autant, il ne faut pas faire preuve de légèreté… Comme tout projet, la création d’une micro-entreprise se réfléchit et s’installe dans le temps.
La simplification des tâches administratives
Si la création se veut très simplifiée, c’est parce que le statut doit être accessible au plus grand nombre afin de booster les carrières et l’emploi. Mais il ne faut pas non plus que le nouvel entrepreneur soit directement dégoûté par la lourdeur administrative d’une entreprise.
Dès lors, l’Etat a pensé à une simplification maximale des tâches administrative et comptable. Ainsi, plus besoin de tenir une comptabilité stricte, avec dépôt des comptes annuels. Un simple livre de recettes est suffisant pour qui exerce une prestation de services. Ce livre de recettes doit indiquer les recettes journalières, l’identité des clients, les montants et le mode de règlement.
Si cela s’avère très avantageux au quotidien, cela implique aussi des inconvénients qu’on ne retrouve pas dans d’autres structures. Par exemple, le calcul des cotisations sociales pouvant être désavantageux ou encore l’impossibilité de déduire les frais réels. Ces inconvénients sont, cependant, relativement bien compensés par une fiscalité avantageuse appliquée à ce régime, et dont il est question ci-dessous.
Un taux de prélèvement relativement faible
Lorsqu’on se lance dans la micro-entreprise, que ce soit pour devenir coach de vie, pour devenir livreur Uber Eats ou pour donner des cours de dessin, c’est principalement pour limiter les frais d’investissement et les dépenses. Ce statut n’est pas prévu pour cela. Dès lors, les bénéfices réalisés sont plus importants. Une chance pour le nouvel entrepreneur, ce régime présente un avantage en ce qui concerne les cotisations sociales et l’imposition des bénéfices, car le régime est simplifié !
Les cotisations sont calculées directement sur les recettes suivant un taux progressif :
- 12,80 % pour le commerce et la fourniture de logement
- 22 % pour les prestations de services commerciales, artisanales et certaines activités libérales
- 22,20 % pour les activités libérales de la CIPAV
Ceci étant, il est toujours difficile d’estimer ce qu’on peut gagner et ce qu’on devra débourser en cotisations sociales. Pour cette raison, il existe des services comme Hello My Business, le portail-autoentrepreneur, Legalplace ou encore la MAIF.

L’imposition des bénéfices
La personne qui opte pour le régime de micro-entreprise peut avoir accès à une imposition forfaitaire de ses bénéfices. Et celle-ci peut se révéler très avantageuse dans de nombreux cas.
En effet, s’il y a peu de dépenses, le bénéfice professionnel reçoit un calcul avantageux, via un abattement. Celui-ci dépend du type d’activité :
- Pour les activités libérales : 34 %
- Pour les prestations de services commerciales : 50 %
- Pour la vente et la fourniture de logement : 71 %
Le professionnel indépendant peut également bénéficier d’un versement libératoire d’IR. Les taux appliqués sont également très intéressants :
- Pour les activités libérales : 2,20 %
- Pour les prestations de services commerciales : 1,70 %
- Pour la vente et la fourniture de logement : 1 %
Pour conclure, il est important de souligner que, comme toute entreprise, le statut de la micro-entreprise est susceptible de changer. D’année en année, des choses minimes changent. Il est donc important de se tenir au courant des dernières évolutions du régime de micro-entreprise. Les professionnels de la création d’entreprise peuvent aider à déterminer si le régime est optimal pour l’activité souhaitée. Ou, si, a contrario, un autre régime d’entreprise est plus avantageux !
Rédacteur passionné de Marseille, de voyage et évidemment de l'OM 🙂
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