Agroalimentaire : ces marques qui réduisent la taille de leurs produits

Plusieurs marques, dont Danone et Kiri, sont accusées de réduire la qualité ou la taille de leurs produits sans en informer le consommateur. Ce jeudi 1er septembre, dans un numéro de « Complément d’enquête », l’ONG Foodwatch a dénoncé ces pratiques.

Le rapport explique que la « shrinkflation » est un moyen pour les fabricants de réduire leurs coûts tout en maintenant le même prix sur les produits. Ainsi, on trouve de moins en moins de chocolat dans les boîtes de chocolats ou de lait dans les pots de glace. Cette réduction de la quantité est rarement accompagnée d’une réduction correspondante du prix.

Qu’est-ce que la shrinkflation et comment fonctionne-t-elle ?

La « shinkflation » est le nom donné au phénomène qui consiste à réduire la taille d’un produit tout en maintenant ou en augmentant son prix. Cela se produit généralement lorsque la qualité d’un produit reste la même mais que la quantité diminue – par exemple, une barre de chocolat peut diminuer de taille mais contenir le même nombre de grammes de chocolat. Parfois, les entreprises réduisent le poids d’un produit sans en modifier le prix pour éviter d’alarmer les consommateurs au sujet de l’inflation.

Foodwatch, une ONG axée sur la transparence alimentaire, a rédigé un rapport dénonçant cette pratique, affirmant qu’elle permet aux fabricants d’économiser de l’argent sans en informer les consommateurs. Elle recommande d’être attentif à la diminution des tailles comme indicateur de l’inflation et appelle les entreprises à plus de transparence afin de permettre aux clients de faire des choix éclairés.

La dénonciation dans « Complément d’enquête »

Six entreprises « qui ont changé la taille de leurs produits phares ces dernières années » ont été mises en lumière dans l’émission Complément d’enquête de Foodwatch, diffusé ce jeudi soir sur France 2. Quelques exemples illustrés :

  • Lindt a réduit les boîtes de chocolat « Lait des Pyrénées » de six pièces, ce qui fait passer le poids total de 30 à 24. Alors que le prix du kilo chez Carrefour a augmenté de 30 % depuis 2020, l’augmentation du prix par boîte a été limitée à 4 %.
  • Le pot de margarine St. Hubert Omega 3, qui contenait 240 grammes il y a trois ans, en contient maintenant 230. Dans le même laps de temps, le prix au kilo a augmenté de 18%.
  • La Salvetat de Danone a réduit le volume de ses bouteilles d’eau de 1,25 litre à 1,15 litre en 2020. Ainsi, le prix final de la bouteille chez Intermarché n’a augmenté que de 5 %, alors que le prix au litre a augmenté de 15 %. La mention « format généreux, comme les gens du Sud », qui figurait précédemment sur l’étiquette, a disparu selon Foodwatch.

Dans une lettre adressée à Foodwatch et obtenue par l’AFP, Lindt France explique que l’augmentation du prix du kilogramme « reflète la volatilité et l’augmentation des coûts de (ses) opérations. »

Les conséquences de la rétraction sur le consommateur

Les conséquences sur le consommateur peuvent être importantes, comme le souligne le rapport de Foodwatch. Lorsque la taille d’un produit diminue mais que son prix reste le même, le consommateur paie essentiellement plus pour moins. Le consommateur peut alors se sentir floué ou trompé.

En outre, lorsque les entreprises réduisent la taille de leurs produits sans en informer les consommateurs, il leur est difficile de faire des choix éclairés sur ce qu’ils achètent. Ce manque de transparence peut être frustrant et entraîner une perte de confiance entre le client et l’entreprise.

Qui est responsable de ce phénomène ?

La responsabilité de la rétraction incombe principalement aux fabricants. En réduisant la taille de leurs produits, les entreprises font en sorte qu’il leur est difficile de faire des choix éclairés sur ce qu’ils achètent.

De plus, en augmentant le prix de leurs produits sans augmentation proportionnelle de la quantité, les fabricants sont en mesure d’augmenter leurs profits tout en maintenant les mêmes prix pour leurs produits. Foodwatch recommande de prêter attention à la diminution des tailles comme indicateur de l’inflation et appelle les entreprises à être plus transparentes.

Certains fabricants lésinent sur la qualité pour économiser de l’argent, ce qu’ils tentent ensuite d’expliquer en invoquant la flambée des coûts des matières premières. Cependant, la critique de Foodwatch sur le manque de transparence envers les clients n’est qu’une partie du problème. Elle a lancé une pétition pour exiger une communication transparente de la part des entreprises.

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