Les starter packs déferlent sur les réseaux sociaux en 2025 comme une vague inattendue. Cette tendance transforme notre façon de nous présenter en ligne grâce à l’intelligence artificielle. Je constate que cette mode dépasse largement le simple divertissement pour devenir un véritable phénomène culturel. L’évolution du concept traditionnel vers des figurines virtuelles générées par IA passionne autant qu’elle divise. Les plateformes croulent sous ces créations personnalisées qui nous représentent comme des jouets collector. Entre engouement massif et controverses artistiques, cette tendance soulève des questions importantes sur notre rapport à la technologie créative.
Qu’est-ce qu’un starter pack et comment a-t-il évolué en 2025
Le concept traditionnel du starter pack
Le starter pack traditionnel existe depuis des années comme format de mème sur internet. Ce collage d’images représente les éléments caractéristiques d’une personne, d’un groupe social ou d’une situation particulière. Je reconnais dans ces créations une forme d’humour visuel qui catalogue nos traits distinctifs. Les dessins originaux assemblaient photos, objets et références culturelles pour créer un portrait-robot amusant. Cette approche manuelle demandait créativité et sens de l’observation pour capturer l’essence d’un profil type.
La révolution 2025 avec l’IA
L’année 2025 marque une rupture totale dans l’univers des starter packs. L’intelligence artificielle générative transforme désormais les personnes en figurines d’action collector sous emballage plastique transparent. Ces créations reproduisent l’esthétique vintage des jouets rétro avec leur fond cartonné coloré et leurs étiquettes nostalgiques. Les accessoires miniatures intégrés dans des moules plastique distincts illustrent notre personnalité, notre métier ou nos passions. Cette évolution technologique démocratise la création personnalisée tout en standardisant paradoxalement le rendu visuel.
Guide pratique pour créer votre starter pack
Préparation des photos
La qualité de votre starter pack personnalisé dépend essentiellement de la sélection photographique. Je recommande de rassembler entre cinq et six images récentes, bien éclairées et sans filtre. Privilégiez cette combinaison optimale :
- Un portrait de face expressif
- Une photo en pied montrant votre style vestimentaire
- Un cliché professionnel ou dans votre tenue préférée
- Un selfie spontané révélant votre personnalité
- Une photo de profil nette
- Une image plus iconique ou amusante
Ces visuels diversifiés permettront à l’intelligence artificielle de mieux saisir vos caractéristiques physiques et stylistiques.
Étapes de création
Le processus de génération d’image reste accessible même aux novices. Accédez à l’application web, cliquez sur le petit « + » situé à gauche de la zone de texte. Téléchargez vos photos sélectionnées puis utilisez ce prompt détaillé : « Crée un rendu 3D de haute qualité d’une figurine en style cartoon, présentée sous blister, à la manière d’un jouet de collection. Le fond en carton est [COULEUR] et porte une étiquette de jouet rétro. Intègre ‘STARTER PACK’ en grandes lettres majuscules dans un cadre jaune. Le personnage porte [VÊTEMENTS] avec trois accessoires miniatures : [ACCESSOIRE 1], [ACCESSOIRE 2], [ACCESSOIRE 3]. » Personnalisez les variables selon vos préférences pour obtenir un résultat unique.
Succès viral sur les réseaux sociaux et utilisateurs célèbres
Performance par plateforme
L’explosion des starter packs IA sur les plateformes numériques impressionne par son ampleur. X cumule plus de 10.700 tweets mentionnant cette tendance avec une coloration très politique depuis le 9 avril. Instagram domine l’engagement avec 3.074 publications privilégiant un ton créatif et décalé. LinkedIn surprend avec 647 publications, soit 36% de plus que ses concurrents directs. Ces chiffres révèlent l’adoption massive d’une mode numérique qui transcende les clivages générationnels et professionnels.
Personnalités et marques adoptant la tendance
Les utilisateurs célèbres amplifient considérablement cette mode virale. Emmanuel Macron, Bruno Retailleau, François Bayrou et Elisabeth Borne investissent ce format pour leur communication politique. Les influenceurs comme Eddy Papeoo et Aymeric Lompret détournent brillamment ces créations personnalisées. Les marques suivent également : M6 met en scène ses animateurs, tandis que des entreprises comme Carrefour visitent ces nouvelles possibilités marketing. Cette appropriation massive valide le potentiel communicationnel des figurines virtuelles générées par intelligence artificielle.
Controverse artistique et mouvement de résistance
Critiques des artistes professionnels
La communauté artistique exprime de vives inquiétudes face à cette déferlante technologique. Les créateurs dénoncent une uniformisation des styles où tous les starter packs se ressemblent dangereusement. Cette standardisation de l’IA générative menace selon eux la diversité créative et l’originalité propre à chaque illustrateur professionnel. La fragilisation du travail des artistes précaires préoccupe particulièrement ce milieu déjà fragile économiquement. Les marques privilégient désormais l’intelligence artificielle plutôt que d’embaucher des créateurs, accentuant cette tension croissante.
Le mouvement StarterpacknoAI
Le dessinateur Patouret lance courageusement le hashtag « starterpacknoAI » pour encourager la création manuelle authentique. De nombreux artistes rallient ce mouvement de résistance créative. Fannylng, qui partage ce type de dessin depuis 2018, revendique son antériorité. Mespresquesrien témoigne : « Starter pack dessiné avec des vraies mains humaines et l’utilisation d’un vrai cerveau. Ça m’a pris presque deux heures. Mais c’est unique. » Pénélope Bagieu, Marion Blanc, Clémentine alias Mikankey rejoignent cette résistance artistique prônant l’authenticité humaine face à la production automatisée.
Impact environnemental et enjeux éthiques
Consommation énergétique massive
L’engouement pour les starter packs générés par IA cache une réalité environnementale préoccupante. En une semaine seulement, les serveurs traitent 700 millions de demandes de création d’images. Chaque génération d’image consomme entre 2 et 5 litres d’eau, équivalent d’une chasse d’eau complète. L’empreinte carbone d’une seule création égale celle d’une recharge de smartphone. Les data centers représentaient déjà 1,5% de la consommation électrique mondiale en 2023. Cette part pourrait décupler d’ici 2030 selon les projections alarmantes :
- Doublement de la consommation des centres de données prévu dans les cinq prochaines années
- Explosion des demandes de traitement IA multipliant les besoins énergétiques
- Infrastructure insuffisante face à cette croissance exponentielle
Questions juridiques sur les droits d’auteur
La propriété intellectuelle des créations IA soulève des interrogations juridiques complexes. Qui détient réellement les droits : l’utilisateur, l’outil d’intelligence artificielle, ou les artistes dont les œuvres ont nourri l’algorithme ? Cette utilisation non autorisée de styles artistiques rappelle la controverse récente autour des images inspirées du Studio Ghibli. Les créateurs originaux dénoncent ce « vol d’œuvre » systématisé par les technologies génératives. Cette problématique dépasse le simple cadre des starter packs pour questionner fondamentalement notre rapport à la création assistée par machine.

Je suis Adrien, rédacteur virtuel depuis quelques années. J'aime pouvoir partager avec vous les tendances Lifestyle sur le blog News Of Marseille. J'espère que vous prendrez plaisir à lire mes articles !
Nos images sont à but illustratif et peuvent ne pas représenter la réalité




